Prochaines activités
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16/10/24 - Séminaire Devant l'effondrement
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ID de réunion: 983 7798 9689
Code secret: 702228
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L’image du corps et son rapport au temps dans les expériences de lutte contre les agonies primitives chez l’enfant et l’adolescent. - Stéphane Muths (Psychologue clinicien, Docteur en Psychopathologie et chercheur associé au CRPMS de l’Université Paris-Cité, Psychanalyste, Chargé d’enseignement à la Faculté de psychologie de l’Université de Strasbourg.)​
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Le travail psychothérapique avec les enfants et les adolescents nous confronte régulièrement à leur destructivité et l’enjeu est alors de pouvoir proposer un espace contenant qui puisse permettre l’expression de ces mouvements de destruction tout en proposant des modulations créatrices au sens de Winnicott. L’environnement occupe une part importante dans la construction psychique du sujet quand la constitution de cet environnement défaille, le sujet se trouve alors dans un profond désarroi proche de la Hilflosigkeit, cette détresse primordiale mise en lumière par Freud.
Dans son texte « La crainte de l’effondrement », Winnicott aborde cette idée de breakdown à la fois comme « l’échec de l’organisation d’une défense » qui serait plus accentuée dans les psychoses et comme un phénomène universel qui touche chaque sujet du fait de l’état de dépendance absolue dans laquelle se trouve le sujet aux premiers temps de sa vie, le confrontant à des angoisses disséquantes primitives dont l’environnement se devra se saisir pour aider à la construction de défenses pouvant les contenir. Nous pensons que ces angoisses disséquantes primitives ou agonies primitives se trouvent à nouveau au-devant de la scène dans certains cas d’agitation majeure chez l’enfant et dans les cas de retraits sociaux chez l’adolescents tel qu’ils peuvent se manifester chez les Hikikomori japonais. Les uns se retrouvent dans une précipitation de l’acte, les autres dans un gel de leur propre existence. Nous formulons l’hypothèse d’une crise de la temporalité et du sentiment du temps des espaces psychiques (image du corps) dans ces manifestations symptomatiques, entre l’effet d’un effondrement psychique et une tentative de reconstruction d’un sens renouvelé. Nous tenterons une possible articulation de ces agonies primitives avec la dialectique de la crise et de la temporalité chère à Maldiney et la notion de crypte chez Abraham et Torok.
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Rêver et résister : activité onirique et politique chez les Yanomami - Karina Pacheco (Philosophe et psychanalyste en formation)
Si Freud attribuait aux « primitifs » animistes une projection narcissique du moi sur le monde, les Yanomami nous apprennent que c’est en fait la modernité qui est prise dans son individualité démesurée, faisant des rêves qui ne sortent jamais de soi-même.
Dans cette occasion, je propose de travailler sur cette méthode de connaissance Yanomami qu’est le rêve, et notamment sur sa dimension politique et écologique. Comment le rêve peut-il être un outil politique ? Quel rapport entre le rêve et la pensée écologique Yanomami ? Ou entre rêve et la chute du ciel, autrement dit l'effondrement du monde ? Comment penser la dimension collective de l’activité onirique au-delà du mythe ?
J’essayerai d’élaborer sur ces questions et quelques autres à partir des travaux de Davi Kopenawa et Bruce Albert et de l’ethnographie des rêves Yanomami de Hanna Limulja, tout en faisant des parallèles avec la psychanalyse pour montrer là où les deux conceptions se touchent et là où la psychanalyse se montre insuffisante pour rendre compte des rêves des peuples qui ne seraient pas forcément subjectivement structurés sur le refoulement.