
Informations d'intérêt
Vous trouverez ici des informations sur des activités et manifestations liées aux sujets d'intérêt de l'ARPPS et des institutions dont nous sommes proches.
Événements en cours et à venir
Logiques de la haine (II) - Séminaire de Jacob Rogozinski
Ce séminaire de recherches est ouvert à tous et toutes. Il n'est pas nécessaire d'avoir assisté aux séances du 1° semestre pour participer aux séances du 2° semestre.
Le séminaire aura lieu à Strasbourg de 10h à 12h les mercredis 5, 12 et 26 février, 12, 19 et 26 mars au PEGE, 61 av. de la Forêt Noire, en salle B314 (sauf le 19 mars où il aura lieu en salle B315).
Logiques de la haine (II)
ce que nous apprend la psychanalyse
Avec l'expansion de mouvements "illibéraux" ou "post-fascistes", la période actuelle se caractérise par la réapparition d'une hostilité radicale que nos sociétés semblaient avoir surmontée. Cette hostilité se focalise sur une figure de l'ennemi : avant tout sur les migrants et les immigrés qu'il s'agirait de refouler ou d'expulser ; mais aussi sur ce que l'on désigne comme des "ennemis de l'intérieur".
Au 1° semestre, nous avons examiné la figure de "l'ennemi absolu" en nous interrogeant sur son origine théologique et en analysant l'une de ses manifestations exemplaires : le complotisme.
Pour approfondir ces questions, nous allons avoir recours à la psychanalyse. La théorie de Freud permet-elle de comprendre "l'hostilité primaire des hommes les uns envers les autres" qui, selon lui, "menace sans cesse de ruine" la civilisation ? En postulant l'existence d'une "pulsion de mort" pour en rendre compte, ne s'est-il pas engagé dans une impasse ? Pourquoi affirme-t-il que lasociété se fonde sur un meurtre collectif? Lorsqu'il considère les collectivités sociales comme des "masses" unies par leur amour du Chef et leur haine de l'Ennemi, ne méconnaît-il pas ce qui distingue les différents types de régime politique ? A-t-il suffisamment analysé les conditions de la "sublimation" des pulsions qui permettrait à une société démocratique de surmonter ses antagonismes? Nous examinerons ensuite les hypothèsesde certains successeurs de Freud, notamment MelanieKlein et Didier Anzieu. En faisant ainsi appel à la psychanalyse, nous voulons repérer l'origine de la crise actuelle des sociétés démocratiques et mieux comprendre ce qui les menace.
Bibliographie de base
-S. Freud, Métapsychologie (ch. I : "Pulsions et destin des pulsions"), Folio-Essais ou Payot - Essais de psychanalyse, Payot - Malaise dans la culture, Garnier-Flammarion
-M. Klein et J. Riviere, L'amour et la haine, Payot
-D. Anzieu, Le groupe et l'inconscient, Dunod
-J. Rogozinski, Inhospitalité, Cerf
Effectivité de la relation, virtualité du contact : penser le milieu avec Winnicott
Donald W. Winnicott est célèbre pour avoir affirmé avec provocation le caractère originairement relationnel de l’existence humaine (« Un bébé, ça n’existe pas », c’est-à-dire un bébé séparé de son environnement). L’environnement n’est pas extérieur au psychisme, mais ne cesse de participer au processus de son individualisation, articulant au lieu de les opposer dépendance à l’environnement et autonomie de l’individu. Cette approche du champ de l’expérience subjective et de la vie psychique présente une certaine analogie avec la conception éthologique du. milieu, où un vivant manifeste sa subjectivité en faisant émerger du monde alentour ce qui a une signification pour lui, en une relation génératrice où sujet et milieu se. font l’un l’autre – c’est par son milieu que le vivant est sujet d’un monde.
Toutefois, en interrogeant par le biais de la clinique comment se joue et se manifeste une relation génératrice, Winnicott inquiète de manière féconde la conception du milieu, puisqu’il y inclut une dimension créatrice. Le concept d’espace ou de
phénomène transitionnel, en particulier, invite à penser l’effectivité d’une relation à partir d’un contact virtuel – « virtuel », car la relation s’y invente dans le jeu de ce contact sans référence à des possibles déjà conçus ou sentis, et qu’au lieu d’appartenir à la réalité du dedans ou à celle du dehors, il ouvre des passages de l’une à l’autre, pour peut-être en redessiner les frontières. Explorer les manières de créer un milieu à partir de Winnicott implique aussi de considérer les cas où il y a perte de contact, et où l’articulation créatrice entre virtualité et effectivité se défait, comme dans la « crainte de l’effondrement », unique et terrible possible, mais qui « a déjà eu lieu » (Winnicott).
Ce cycle de séminaires donnera la parole à quatre intervenant·e·s, philosophes ou psychanalystes qui, à partir de leur champ théorique et/ou leur expérience clinique, engageront de manière située et actuelle l’enjeu qu’il y a à penser les processus ou les formes de (re)création d’un milieu.
Intervenantes, intervenants : Stefan Kristensen (philosophe), Jacob Rogozinski (philosophe), Stéphane Muths (docteur en psychologie et psychanalyste), Frédérique Riedlin (docteure en psychologie et psychanalyste)
Les séances auront lieu en hybride en salle 18 à la HEAR, 1 rue de l’Académie, 67000 Strasbourg, de 18h30 à 20h30, les mardis 25 février, 25 mars, 22 avril et 20 mai (lien visio sous la présentation de chaque séance).
Télécharger : programme et présentation des séances
Événements passés
22/09/2023 - Rencontre avec Isabelle Alfandary, Anne Berger et Jacob Rogozinski
Le vendredi 22 septembre aura lieu à la Librairie Compagnie (Paris) une rencontre avec Isabelle Alfandaray, Anne Berger et Jacob Rogozinski, à l'occasion de la publication des actes du colloque « Qui a peur de la déconstruction ? ».
23/09/2023 - Journée d'études sur le travail de René Major
Le samedi 23 septembre aura lieu à l'ENS (Paris) une journée d'études sur le travail de René Major.